Transgascogne en solitaire de Port-Médoc à La Corogne.





Dimanche 1er Avril 2007.

     C'est le départ tant attendu de Port-Médoc pour une traversée du Golfe de Gascogne à destination de La Corogne (Espagne), soit un total estimé de 301 Milles marins (542 Km).
     Le bulletin météo est pris: Vent de Nordet force 4 à 6, mer peu agitée à agitée. "C'est impeccable, je serai au portant".
     Il est 9h00, le bateau est prêt, le moteur est en route pour l'appareillage, et tandis que toute la famille est là pour un dernier aurevoir, je quitte le port. "Je serai en principe arrivé dans 4 jours". C'était pour moi un grand moment, j'étais à la fois heureux et inquiet, car c'était la première fois que je partais aussi loin, sans assistance, au milieu des flots, jour et nuit, livré à moi-même et à l'océan.
     Aux alentours de 23h00, j'étais déjà loin, il faisait nuit depuis un bon moment, et j'avais déjà plus de 2500 mètres d'eau sous ma quille.

                                                                      Nuit tombante au milieu du Golfe.

Lundi 2 et Mardi 3 Avril 2007.


     Tandis que la veille j'étais angoissé, ce lundi 2 Avril, bien que la mer était devenue beaucoup plus agitée à cause du vent qui avait forci, tout allait bien, le bateau avançait vite.
     Ce jour là, tandis que j'étais déjà à plus de 300 km à l'Ouest des côtes françaises et à 200 km au Nord de l'Espagne, des dauphins suivaient le bateau: C'était un grand moment d'émerveillement. Le soir même, le vent avait fini par se calmer totalement, j'étais donc obliger d'affaler totalement le génois pour avancer au moteur.


                                                                  Le bateau avançait vite.



     Le mardi 3 Avril, la mer était devenue plate comme un lac, et j'arrivais en vue des côtes espagnoles aux alentours de 20h00. C'est alors qu'après trois journées et deux nuits passées en mer, je décidais un déroutement sur Viveiro pour avitaillement en gazoil.
     Durant toute la traversée, je travaillais jour et nuit,  toutes les heures, je faisais un relevé de position, et un tour d'horizon pour vérifier que tout allait bien. Ainsi, la nuit, mon réveil était programmé pour sonner toutes les heures.


                                                      Rencontre avec les dauphins.

Mercredi 4 Avril 2007.

     Après m'être reposé une nuit au port de Viveiro, j'ai repris la mer pour rejoindre La Corogne situé à 100 km environ. Cette journée s'est avérée être la plus difficile, compte tenu de l'accélération du vent par effet venturi, le long des côtes montagneuses de Galice. La mer était forte, il y avait des creux de bien 4 mètres. Ce jour là, peu après le départ, un bout s'est enroulé autour de mon hélice, mais malgré celà, j'ai pu rejoindre La Corogne, sans encombre à la voile. Arrivé dans la baie de La Corogne, afin de décélérer le bateau, j'ai décidé de réduire la voilure à trois ris, et j'ai pu accoster sans problème au port.



  
















     Mer forte entre Viveiro et La Corogne.                                     Rencontre avec un cargo.


 Le lendemain matin, ce sont les douaniers qui m'ont réveillé pour vérification de mon passeport et des papiers du bateau.

                                                            Arrivée au port Nauta Coruna de La Corogne.


Finalement, comme convenu, je venais de réussir la traversée qui s'est déroulée en 308 Milles (555 km).


Route suivie jour par jour du 1er au 3 Avril 2007:

Légende:
- en pointillés rouge: route théorique.
- en vert: route réellement suivie.








 

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