La Corogne / Port-Médoc.

La Corogne à Port-Médoc via les ports de Viveiro, Ribadeo, Santander, Castro-Urdiales, Bilbao, Hendaye.







Lundi 30 Juillet 2007 au matin.

C'était le départ de La Corogne pour rejoindre Port-Médoc. Je ne savais pas encore si j'allais faire un direct, ou du cabotage jusqu'à Hendaye. Finalement, c'est la deuxième solution qui a été choisie.
Ce jour là, la météo n'était pas clémente, il y avait beaucoup de vent, et la navigation au près s'avêrait de plus en plus difficile au fur et à mesure que je me rapprochais de la pointe Nord Ouest espagnole: le vent établi à force 4 prenait des accélérations à force 7 voir plus à l'approche du cap. C'est alors que j'ai décidé de renoncer et de me réfugier dans un petit port. En discutant avec d'autres personnes qui remontaient sur la Bretagne, j'ai appris qu'eux aussi avaient renoncé, et attendaient l'accalmie.  
Finalement, le lendemain matin, le vent s'était calmé et je pu rejoindre Viveiro ou je suis resté une nuit.

  
                                 Pointe la plus Nord Ouest espagnole.
 
De Viveiro, tandis que le temps était pluvieux, je décidais de reprendre la mer pour rejoindre Ribadeo, un joli petit port de Cantabrique.

 
         Arrivée sur Ribadeo.                                                              

A Ribadeo, j'ai rencontré un navigateur solitaire comme moi, avec lequel nous avons échangé quelques paroles, puisque celui-ci était de Capbreton -port que je connais bien pour y être resté quelques années-. Puis ensemble, nous avons commenté le bulletin météo de 20h00 pris sur France inter via notre récepteur BLU. Lui descendait sur La Corogne, tandis que moi remontais vers le Nord - ma grande question était de savoir si je pouvais tenter de traverser le golfe de Gascogne et de faire un direct sur Port-Médoc, j'étais assez indécis car des grains étaient annoncés dans le fond du Golfe-.
Finalement le lendemain matin, je décidais de faire un direct sur Port Médoc, et n'ayant pu joindre mon épouse par téléphone, je lui avais laissé sur son répondeur un message lui indiquant mon intention de faire ce direct et de rester 3 ou 4 jours en mer le temps de faire la traversée.
Mais le soir venu, alors que j'étais déjà à une petite centaine de kilomètres au large de Gijon, le dernier bulletin météo me fît changer d'avis, et je pris la décision de me dérouter sur Santander. Finalement je suis resté un jour et demi en mer pour arriver sur Santander le lendemain dans l'après-midi. La nuit fût d'enfer, il y avait des bateaux de pêche partout: ils ratissaient avec leur chalut, et mon radar sonnait sans cesse: toutes les dix minutes, ça sonnait, et je devais dévier ma route pour ne pas entrer en collision avec l'un d'eux - j'étais fatigué, mais au final, j'ai dû veiller toute la nuit -. Ce n'est qu'au petit matin, que je me suis allongé dans ma cabine avec réveil à sonner toutes les 45 minutes pour veiller et faire le point. 

 
                                             La isla de Moura et Santander.



                       Superbe coucher de soleil en mer entre Ribadeo et Santander.


     Je voulais rester à Santander 4 ou 5 jours, mais au bout du 3ième, les employés du port m'ont demandé de quitter Santander dès le lendemain faute de places. Ainsi malgré une météo encore capricieuse et une mer forte, le lendemain matin, j'avais hissé les voiles à destination de Bilbao. Dans l'après-midi, le ciel était devenu de plus en plus menaçant, ce qui m'obligea à me dérouter sur Castro-Urdiales -petit port situé à 5 Milles de Bilbao- juste avant l'arrivée d'un gros grain. 
     A Castro-Urdiales, comme il n'y avait pas de ponton, j'ai fait une prise de coffre en attendant de reprendre la mer le lendemain.
     Ce n'est que le lendemain après-midi que j'ai repris la mer à destination de Bilbao. Je n'avais que 5 milles à parcourir, mais c'était pour moi une navigation d'enfer: la mer était démontée, il pleuvait des cordes, la visibilité était très réduite, et pour clore le tout, la carte d'atterrissage sur Bilbao pris dans mon guide nautique - pourtant le dernier-n'était pas à jour. Ainsi, je me suis retrouvé dans l'immense port industriel de Bilbao, alors que je cherchais l'un des deux ports de plaisance. J'ai dû ressortir en mer dans ces conditions pour au bout d'une heure, trouver le bon port.
Le soir même, mon épouse et mon fils sont venus me rejoindre à Bilbao, mais je ne leur avais pas fait un accueil chaleureux tellement j'étais encore énervé de ce qui m'était arrivé.
      
 

 

                 Bilbao. 

     Après être resté 2 jours à Bilbao, j'ai décidé d'emmener mon épouse et mon fils à Castro-Urdiales afin d'y passer la journée. Il faisait beau, la mer était calme, mais cela n'a pas empêché ma femme d'être malade: Malheureusement, elle n'a pas le pied marin.



     Castro-Urdiales.


      Le soir nous sommes repartis sur Bilbao, puis le lendemain matin, tandis que mon épouse prenait la voiture pour aller sur Hendaye, je préparais le bateau pour une navigation à destination d'Hendaye situé à environ 110 km par la mer. Je suis passé par les caps Bilano, Machicaco avant d'arriver sur Hendaye le soir.


      Cap Bilano.


        Cap Machicaco.


Nous sommes restés 4 jours sur Hendaye. Tandis que mon épouse et mon fils passaient leur temps sur la plage, je me reposais, discutais avec mon voisin de ponton - celui-ci était passionné de régate-, et bien sûr lorsqu'il a appris que j'étais plongeur, il s'est empressé de me demander d'aller sous la coque de son bateau afin d'éliminer les salissures qui s'y étaient collées. D'ailleurs, pendant ce cours séjour, je me suis empressé d'aller au premier club de plongée du coin afin de demander à plonger dans la baie d'Hendaye. 
Au cours d'un après-midi, alors qu'on naviguait dans la baie, je me suis retrouvé nez à nez avec le bateau de Maud Fontenoy, et oui elle était là pendant cette période.




    Et bien évidemment tout a une fin, alors le vendredi 17 Août 2007 au petit matin, tandis que mon épouse prenait la voiture pour rentrer à la maison, je quittais Hendaye pour une navigation directe à destination de Port-Médoc ou je suis arrivé le lendemain samedi 18 aux alentours de midi.

Au départ j'avais prévu de faire un direct La Corogne / Port-Médoc en 4 jours maximum, mais au final j'ai mis plus de quinze jours pour rentrer. Cette navigation restera gravée à jamais dans ma mémoire, de part la beauté des paysages, les rencontres avec les gens, les caprices de la météo, et que sais-je encore. Mais comme d'habitude, c'en est une parmi tant d'autres, chaque navigation comportant son lot de mystères....
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